Connaître ses classiques

Bandes Dessinées

Classique : (non masculin) ouvrage pour les classes, qui fait autorité, qui est digne d’être imité. C’est ainsi que j’ai voulu lire l’Iliade après l’Odyssée, et que cela m’a conféré un profond ennui. Ça aura été le traumatisme majeur de mon année de 6e.

Avez-vous lu les classiques de la littérature ?, Soledad Brevi et Pascale Frey

Les classiques de la littérature et moi, c’est une longue histoire de « je t’aime moi non plus ». Entrecoupée de coup de cœur et de moment d’intense ennui. De lectures forcées pour les devoirs de classe qui s’avèrent être une révolution, d’envies dangereuses, dont les pages peinent à être tournées.

Au sortir de mon cursus littéraire, j’ai abandonné peu à peu la lecture des ces œuvres, essentielles à la culture, et notamment aux parties de Trivial Pursuit. Par manque de temps, il est vrai. Mais surtout par envie d’explorer des lectures non imposées, de me forger mon avis sur les plumes qui me parlent, sur les textes qui me passionnent, sur ce champs des possible qu’ouvre la littérature contemporaine.

Et puis quelques années plus tard, l’envie d’en découdre avec ces classiques s’est faite plus forte. J’ai tenté l’expérience. Réussie, avec Bel Ami de Maupassant. Désastreuse avec la Chartreuse de Parme de Stendhal. L’abandon à nouveau. Par ennui plus que par paresse. Ma culture est ainsi lacunaire et boiteuse, mais je l’assume pleinement !

Jusqu’à ce que Soledad Bravi et Pascale Frey viennent à ma rescousse avec leurs deux ouvrages, avez-vous lu les classiques de la littérature ? « Vous n’avez pas encore lu Le Père Goriot ou Le vieil homme et la mer ? Vous ne savez plus comment se termine Au Bonheur des dames ! ? Ou combien y a-t-il de tomes dans A la recherche du temps perdu… En quelques cases une synthèse d’une vingtaine de grands classiques de la littérature française et étrangère devrait vous éclairer et sans doute vous donner envie de les lire ou les relire… « 

Et j’étais assez fière au finale, d’avoir lu la quasi totalité des ouvrages présentés. Passant outre ce flattage d’égo démesuré, j’ai beaucoup aimé ma lecture des œuvres –  en condensé et image. Un rapide portrait de l’auteur nous a fait avant chaque présentation d’ouvrage. L’oeuvre, quant à elle, est résumée sur 16 bulles aux format Bandes Dessinées (à l’exception d’A La Recherche du Temps Perdu de Proust qui en compte bien plus), aux dialogues hilarants.

Certes cette lecture ne remplacera jamais l’original, mais je trouve que cette vulgarisation dépoussière les classiques de la littérature, et nous donne envie – aux petits comme aux grands – de nous y (re)mettre. Les thèmes abordés étant somme toute intemporel et universel.

Vous l’aurez bien compris, je ne taris pas d’éloges quant à avez-vous lu les classiques de la littérature de Soledad Bravi et Pascale Frey.

Bonne lecture à vous !

Avez vous lu les classiques de la littérature ?  Tome 1 et 2 de Solédad Bravi et Pascale Frey sont disponibles aux éditions Rue de Sèvres

Moi vouloir être chat

Bandes Dessinées

Slowburn Gag : (anglicisme) Littéralement Gag à retardement, dont était très friand Gotlib.

Slowburn de Franquin et Gotlib

De Franquin on connaît essentiellement Spirou, reporter sans peurs et sans reproches, qui vit des aventures abracadabrantesque au quatre coin du globe, sans se départir de sa tenue de groom ni de son fidèle ami Fantasio. Ce dernier est d’ailleurs le trait d’union avec son autre série de Bandes Dessinées bien connues du grand public, j’ai nommé Gaston Lagaffe. Avec son inexistant mais pas vraiment Tome 5.

Ce qui est moins connu est ce sont ses Idees Noires, petit panflet d’humour noire et macabre, écrit avec force cynisme et second degré. Un chef d’œuvre d’humour noir.

De Gotlib, on connait ses Rubriques à Brac, sa passion pour Galilée et les Coccinelles. Et ces parodies de scénarios de films. Sa réécriture de l’enfant sauvage de Truffaut m’a d’ailleurs valu les railleries de mon petit frère qui n’a eu de cesse de m’appeler  Victor pendant 1 an, car il nous trouvait capillairement lié surtout au réveil.

Ce que l’on connait moins, tout du moins pour ma part, c’est le travail commun des deux hommes. Et c’est ce que nous explique le court livre Slowburn : « Slowburn, ce n’est pas juste une histoire de chats. C’est aussi la rencontre de deux maîtres qui marquèrent l’histoire de la bande dessinée : Franquin et Gotlib. »

L’histoire n’a rien de transcendante. Deux chats qui copulent, jusqu’à atteindre une chute ubuesque. Point. Mais le traitement de l’image est intéressante. Franquin produisait la matière brute que Gotlib distordait pour obtenir des planches fournis vivantes. On apprend un peu plus sur le passé commun des deux hommes facétieux et leur méthode de travail. Et je trouve cela intéressant de voir les coulisses de leurs œuvres.

Si vous êtes amateurs de Franquin et Gotlib, et que comme moi leurs ouvrages ont marqués tout ou partie de votre vie, ne passez pas à côté de Slowburn, un petit bijou de collection dans son genre.

Belle lecture à vous !

Slowburn de Franquin et Gotlib est disponible aux éditions Fluide Glacial